Lors de mes pérégrinations libristes sur le web, de ma veille techno, … un jour un flux RSS m’a amené à découvrir un logiciel dont je n’avais pas entendu parler :
MANUSKRIPT se définit ainsi :

Manuskript is a perfect tool for those writer who like to organize and plan everything before writing.
The snowflake method can help you grow your idea into a book, by leading you step by step and asking you questions to go deeper.
While writing, keep track of notes about every characters, plot, event, place in your story.
Manuskript is still in development, and in need of extensive testing.

https://www.theologeek.ch/manuskript/

Il permet donc de rédiger divers travaux d’écriture avec la « méthode du flocon de neige », théorisé en écriture par Randy Ingermanson qui permet de construire son histoire par des étapes de rédaction progressive (résumé en une ligne, puis en un paragraphe, puis pour chaque personnage…).

Logiciel de rédaction, kézako ? On a déjà des traitements de texte

en effet, pour écrire, la création pure : rien n’est bloquant, du bloc-note à LibreOffice writer, du module de rédaction d’articles de WordPress à vim en CLI on ne manque pas d’endroits ou placer nos textes. Mais lorsque l’on écrit un projet plus long (mémoire, roman, nouvelles, …) de la fiction en général, manuskript apporte son lot de fonctionnalités optionnelles mais pas inutiles !

Le logiciel propose, évidemment, un espace de « distraction-free writing » c’est-à-dire une interface ou seule la page blanche viendra vous embêter, un fond d’écran tout au plus. Cela permet de se plonger dans une rédaction pure et dure : la création. Mais une fois (avant ou après) qu’on est dans n’importe quelle autre étape de la rédaction (relecture, découpage en chapitres, planification des intrigues, mindmapping de personnages, …) les autres options deviennent bien utiles. Et si l’on suit la snowflake method plutôt avant la rédaction, d’autant plus. Des pages pour chaque intrigue, chaque personnage permettent de clarifier en posant sur le papier (virtuel) du manuskript les notes, idées, résumé et objectifs de chaque partie du récit.

Alors qu’est-ce qu’il ouvre comme opportunités ?

Avec les onglets divers, on peut détailler tels ou tels aspects, ainsi que maintenir une timeline qui nous permettra de ne pas rater de wagons dans le cas ou l’on raccrocherait des évènements temporisés dans le désordre.
L’onglet plan, quand à lui, permet de pré-découper chapitres et scènes, de suivre leur placement dans l’histoire (timeline, tags, personnages présents…) et de bien hiérarchiser leurs intrigues et dénouement. Un onglet « monde » parlera aux rôlistes et imaginaires de tout bords : il permet de définir précisément des éléments spécifiques à l’univers dans lequel le récit aurait lieu (de races fantasy à l’école de médecine, quelles spécificités pour votre univers avez vous besoin de préciser et détailler ?).

Ce qui m’a plu : la possibilité de papillonner d’une idée à l’autre, allant de l’onglet rédaction à l’onglet des personnages pour y déposer telle idée.
La cheatsheet et son encart bien pratique pour suivre mes notes durant la rédaction du plan ou du texte.

Ce qui m’a moins plu : Je cherche encore à dompter totalement le logiciel (ainsi que la méthode snowflake que j’ai découverte par la même occasion) mais sinon le logiciel me plaît beaucoup. Du coup rien ne m’a vraiment gêné pour l’instant.
J’y ai commencé mon prochain projet de roman, et j’y ai également déposé des anciens écrits retrouvés, pour les confronter au cadre du logiciel. Les deux situations se sont bien passées et m’ont permis de ré-attaquer l’écriture sous une nouvelle approche. J’en suis plutôt satisfait :).

Manuskript sera donc à suivre dans son développement futur mais c’est très prometteur et pour le moment mes fictions ne s’écrivent plus que par lui.